Cambodia...

Arrivée au Cambodge ou comment une chose si simple peut vite devenir si compliquée.

Départ à l'aube en bus pour rejoindre la frontière, après 5 heures de trajet, nous arrivons enfin, frais et dispos. Tout va bien. Nous rejoignons à pieds l'immigration thaï après quelques minutes de patience, les passeports sont tamponnés, nous voilà dans le no man's land. Facile. Les différents guides épluchés avant le voyage expliquent qu'après, tout se complique. Maintenant c'est à notre tour de vérifier leurs dires. C'est parti...

Le visa doit nous couter 20 dollars, pas plus. Nous arrivons devant la douane cambodgienne, le visa est à 30 dollars!!! Que faire, comme d'autres, nous nous interrogeons et décidons de poursuivre plus loin. Erreur, maudits guides..., depuis octobre le visa touristique coûte effectivement 30 dollars. Nous retournons au premier bâtiment cité, nous remplissons nos formulaires d’immigration et glissons 30 dollars dans chaque passeport comme nous l'a demandé le douanier. A ce moment là, le préposé nous demande d'ajouter 100 bath (2 euros 50) pour les frais de dossier. Refus poli en lui montrant le panneau situé juste derrière lui, où il n'est jamais mentionné ce supplément. Il fait une croix sur notre dossier et nous demande de patienter. A quelle sauce, allons nous être mangés? Maëlle se moque de tout cela et joue avec les nombreux douaniers présents dans la pièce, la confiance revient. 10 minutes plus tard, nous voilà enfin avec les fameux sésames tant convoités. Mais au détour d'une discussion avec une famille de français résidents en Thaïlande ils nous expliquent que le visa pour les enfants est gratuit. Vérification immédiate... Effectivement, en grosse lettre figure "gratis" sur le visa de Maëlle. Cette info n'est jamais mentionnée ni dans les guides..., ni sur le site officiel Cambodgien...  Couac!!!  Je retourne calmement vers le douanier et lui explique que "gratis" ne veut pas dire 30 dollars... Tout le monde se regarde... Tension... Sourires... Ouf, ils nous restituent nos 30 dollars. Nous reprenons notre marche pour la deuxième partie, rentrer effectivement au Cambodge. Après une heure d'attente dans un bâtiment bondé et surchauffé nous voilà de l'autre coté... Cela nous aura pris 3 bonnes heures et fait perdre 2 litres d'eau mais c'est chouette le voyage continue. De là, une navette "gratuite"... nous emmène vers la gare routière d'où nous prendrons un bus pour Siem Reap, la ville située près des temples d'Angkor. Après avoir acheté les billets au tarif touristique... nous rejoignons nos compères de route et commençons le trajet. Finalement avec un peu de patience ce n'était pas si difficile.

Magnifiques vues sur la campagne Cambodgienne avec la lumière de fin du jour. Des rizières, des buffles, des bananiers et retour un peu surprenant de la conduite à droite. Pause ravitaillement, nous en profitons pour dégourdir nos petites jambes et prendre un peu l'air. Premières nouvelles odeurs et nouveaux sons, c'est sûr, nous ne sommes plus en Thaïlande. Le chauffeur en profite pour faire le tour de sa machine et stupeur... découvre qu'un pneu de l'essieu arrière est à plat. Nous remontons dans le bus non pas pour notre destination finale mais pour trouver un mécanicien disponible. Première échoppe, refus, deuxième, refus... la troisième sera la bonne. La nuit est tombée, nous sommes sur le bord de la route à la sortie d'un village. Le chauffeur quitte son tee-shirt... et commence à essayer de dévisser les écrous sévèrement grippés. Il faudra l'aide du mécano arrivé à la rescousse avec une barre de fer... et toute l'expérience de deux russes présents dans le bus, version armoires à glace, pour en venir à bout. Entre temps, un australien un poil inconscient manquera de se faire écraser en tentant une incursion un peu trop osée sur le territoire hostile qu'est la route... Une heure plus tard, nous repartons, tout le monde se regarde avec la sensation d'avoir, ensemble, vécu un petit moment bien sympa. 

Arrivée à la ghuesthouse, 13 heures après notre réveil à Bangkok... l’accueil est royal avec un smoothie à la banane. Ce soir là, nous ne demanderons pas notre reste pour embrasser les bras de morphée et rêver à nos futures découvertes des temples d'Angkor...

Au fond la Thaïlande, derrière le Cambodge.

Petite contribution sonore de notre arrêt réparation. Mon élocution plus qu'hasardeuse témoigne d'une grande fatigue...