mardi 30 décembre 2014

Un automne à Hué ...

On le savait, on l'avait si souvent déjouée. Mais cette fois si elle a été la plus forte et a accompagné fortement, pour ne pas dire plus, nos trois jours à Hué dans le centre du Vietnam. Ce sera donc pluie, pluie et encore pluie. Nous plongeant dans une ambiance moite et froide des plus désagréables. Même si cela ne nous a pas empêché de profiter des trésors locaux.
Ancienne capitale des empereurs vietnamiens, Hué concentre nombre de vestiges liées à leur présence. En premier lieu, la citadelle avec sa cité interdite qui était le lieu de vie de l'empereur. La guerre du Vietnam et la célèbre offensive du Tet en 1968 (voir le film full metal jacket) ont pratiquement anéanti ce joyaux de l'art sino-vietnamien. Ne reste aujourd'hui debout qu'environ 10 pour cent des bâtiments construit au début du 19ème siècle. Depuis le classement au patrimoine mondiale de l'humanité, les locaux s'échinent patiemment à la remettre sur pied. Une grosse pensée aux copains qui étaient du voyage il y a déjà 7 ans en ces mêmes lieux. 
Le reste des réjouissances se passent en dehors de la ville. En effet, c'est à l'écart de l'agitation, en pleine nature que les empereurs se faisaient inhumés. Dans des tombeaux à dix mille lieux des pyramides égyptiennes. Ici point de gigantesques constructions mais plutôt de petits bâtiments lovés dans des parc plus beaux les uns que les autres. Ici règne calme, douceur et harmonie avec les éléments. Bon, on a bien ressentit le calme et l’harmonie mais aussi et surtout les trombes d'eau qui nous tombaient sur la tête ce jour là...


Citadelle impériale.




I'm singing in the rain.





Qui a oublié son poncho?


Tombeau de ming Mhang.


Tombeau de Tu Duc.



Un noël à Hanoi

Passer les fêtes de fin d'année loin de nos proches et de tout ceux que l'on aime a été l'un des moments les plus particuliers du voyage. Oui, les petites attentions, les bons petits plats, le plaisir de se voir tous ensemble, nous a manqué et nous manque encore maintenant, à quelques jours de notre retour en France. Alors dans ces conditions, comment allions nous faire pour fêter Noël dans l'une des capitales d'Asie du Sud Est, tellement éloignée de nos rituels du mois de décembre, mais tout en gardant un peu de magie pour notre Maëlle? 
Première surprise, à notre arrivée, les magasins, les échoppes, les rues, tout est décoré aux couleurs rouges et blanches. Le Père Noël est partout et c'est même assez amusant de voir cohabiter la célèbre barbe avec la faucille et le marteau du régime communiste encore en place. Alors, viendrait t-il faire un crochet dans ses contrés si lointaines ou est-ce simplement pour s'adapter aux touristes présents en grand nombre à cette période? Au départ, nous penchions pour la deuxième hypothèse mais plus nous  nous approchions du jour fatidique plus nous avons compris que cette fête faisait partie de la culture locale. Dans une sorte de syncrétisme culturel mêlé de capacité d'adaptation, force est de constater que cette fête s'est exportée ici. Vidée de ses fondements religieux, sauf pour la minorité chrétienne, autre reliquat de la colonisation, encore bien implantée ici. Le 24 au soir, une foule gigantesque a envahi les rues dont certaines autour de la cathédrale étaient même piétonnisées pour l'occasion. Tout le monde se bouscule pour faire une photo devant les gigantesques sapins décorés ou la crèche installée pour l'occasion. Les enfants portent des bonnets rouges et blancs que des vendeurs de rue distribuent à tour de bras. Des stands de pop corn et de barbes à papa fleurissent. Les boutiques de jouets ne désemplissent pas. Dans un joyeux bazar, les enfants et les familles déambulent dans les rues. Tout cela donne une atmosphère bien particulière qui oscille entre le carnaval et la fête des lumières un 8 décembre à Lyon... Bref, la magie est là, la saveur particulière de l'Asie aussi. Sans avoir la même importance que dans les pays de culture chrétienne c'est un moment qui rythme la vie des vietnamiens citadins et une réelle fête pour les enfants.
Toute cette émulation, ne nous a pas empêché de profiter des monuments locaux. Nous en retiendrons trois. En premier, le mausolée d'Ho Chi Minh qui renferme la dépouille embaumée du célèbre dirigeant vietnamien pour le folklore très procédurier qui accompagne la visite de son tombeau. Pour voir l'oncle Ho, comme l’appelle les vietnamiens, il faut rester en rang serré, ne pas parler et bien garder les bras contre les jambes, les soldats présents veillent à ce que cela soit bien respecté. En second, le temple de la littérature. Ensemble de bâtiments d'inspiration chinoise niché au cœur d'un parc en plein centre. Ce lieu a été l'une des première université du Vietnam. Elle regroupait les étudiants qui voulait devenir mandarin, fonctionnaire d'état au service du pouvoir central. Pour cela, un concours était organisé tous les 3 ans et seuls les plus méritants étaient reçus. Il devait avoir une culture littéraire très importante. Ce système tiré des principes de Confucius empêchait le copinage et laissait le pouvoir au plus méritant. Enfin, quel plaisir de déambuler autour du lac à toute heure de la journée pour manger une glace ou simplement profiter du cadre. Mention spéciale aux illuminations nocturnes qui donnent encore plus de magie à décor.

Le temple de la littérature.




Le lac et son célèbre pont de bois.



Le mausolée d'Ho Chi Minh.

Mais serait-ce bien lui sur une motorbike?

L'esplanade de la cathédrale d'Hanoï, le 24 au soir.

Quand le folklore rejoint la tradition... C'était" the place to  be" le 24 au soir.


25 au matin, ouf il a trouvé notre chambre.
Petites contributions vidéos de la folie qui régnait le 24 au soir dans les rues. Avec un peu de chance, vous pourrez peut être apercevoir quelques sosies du barbu avec leurs bonnets rouges.


lundi 29 décembre 2014

Halong Bay...

Nous voilà bien arrivés au Vietnam. Pour s'éviter une galère, ou plutôt une arnaque, du genre négociation avec un chauffeur de taxi à 21h00 dans un nouveau pays... Nous avons choisi le mode grand luxe avec un chauffeur dépêché par notre hôtel qui nous attendait avec une petite pancarte à notre nom à la sortie de l'aéroport. C'était une proposition de notre hébergement et grand bien nous en a pris, en moins de temps qu'il n'en fallait nous voilà déjà dans la voiture direction le centre ville d'Hanoï. Arrivés sur place les bonnes choses s'enchainent la chambre réservée n'est finalement plus dispo mais pour le même prix nous vous offrons la chambre supérieure avec balcon...  et tout cela dans une petite rue calme à l'abri des nuisances sonores engendrées par les milliers de motorbike. "Kam on" (merci en vietnamien). On a connu plus difficile comme arrivée...
Première surprise. Le climat. Hanoï est la ville la plus au nord de notre périple et l'on savait qu'il y ferait un peu moins doux en ce mois de décembre. On aurait du remplacer un peu moins doux par beaucoup plus froid... 9 degrés et des brouettes à la sortie de l'avion et nos pulls et autres odlo laissés à nos frangins et à Olivier... Quelle belle anticipation... Tant pis, on empilera les couches... Cela semble ridicule pour vous qui êtes confrontés à la neige et son cortège de températures polaires et autres verglas. Ouh que le retour va être climatiquement difficile... Les locaux, eux,  s'adaptent et font d'Hanoï une sorte de capitale asiatique de la doudoune. On en trouve à tous les prix et de toutes les couleurs sans oublier la célèbre doudoune contrefaite Northface...
Bonne nouvelle le Vietnam est toujours le pays où tout est possible, tout est réalisable question tourisme. Après une bonne nuit de sommeil, nous réservons donc pour le lendemain notre mini croisière de deux jours sur la Baie d'Halong. Et nous pouvons sans stress profiter de notre première journée au Vietnam. 
Le lendemain, après 4 heures de mini bus, une pause obligée dans un centre commercial de produit locaux... nous voilà sur le port et il fait beau. Ce qui est plutôt rare à cette époque de l'année où la baie peut être baignée dans un brouillard qui peut devenir dense voir tenace... Sur la bateau nous sommes seulement 8. Nous aurons un équipage au petit soin avec nous, un sapin et des décos lumineuses pour la plus grande joie de Maëlle, une chambre de grand confort et des cuisiniers efficaces qui nous préparons de délicieux petits plats et tout cela au milieu d'un des décors les plus sympa du sud est asiatique. Maëlle regrettera seulement que, dans notre grande mansuétude de parents attentionnés, nous ayons privilégié le blouson au maillot de bain... Tant pis, elle devra regarder de la plage les téméraires qui s'essayent à la baignade en se contentant d'un gâteau de sable...


Droit devant!!!


Nous y sommes...

Seul au monde...


Tu l'as pris mon maillot de bain?... Euh Comment dire...


Petite contribution sonore.

dimanche 28 décembre 2014

Luang Prabang, petite perle de l'Asie

Arrivée magnifique au nord du Laos. 8 heures de trajet sur une route digne d'une grande étape du Tour de France. Virages serrés, abîmes quelques fois vertigineux, crêtes, sans oublier les petits sacs jaunes des locaux...  et embrasement final au coucher soleil. Magnifique quoi qu’effrayant, du haut du bus, dans certains passages lorsque que le chauffeur doit reculer pour laisser la place à plus gros que lui...
Cette ville plairait à notre Eric Z. . Ici plus qu'ailleurs, les restes de l'Indochine française donnent un charme particulier à cette petite bourgade nichée au nord du Laos. Autrefois, lieu de résidence du roi et aujourd'hui reconnue patrimoine mondiale de l'UNESCO. Mais les locaux sont en train de prendre une revanche sur l'histoire. Le soir venu la rue principale se transforme en un gigantesque marché des minorités où l'on trouve toute sorte de souvenirs plus beaux les uns que les autres. Et là, à la manière d'un théâtre de boulevard des négociations parfois serrées s'engagent entre acheteurs et vendeurs. Gestes, paroles, une vraie danse à la gloire de la consommation. Malgré tous les talents de négociateurs que l'on peut avoir, contrairement à autrefois, c'est toujours le vendeur qui a le dernier mot...
De notre coté, nous avons pris plaisir à arpenter ses rues, ses monuments, à profiter de sa gastronomie locale et découvrir ses alentours. Le monde est petit, nous avons retrouvé ici Mathieu et Joséphine croisés à la frontière Cambodge Laos. Nous passerons une journée bien sympathique avec eux et un autre couple de baroudeurs, Sydney et Charlotte, à arpenter les collines environnantes et leurs magnifiques cascades.
Pour nous, ce sera notre dernière étape. Retour sur Vientiane et décollage direction Hanoï. On triche un peu mais les routes de montagnes et surtout les heures de bus avec Mallou commencent à s'accumuler et là c'était une heure d'avion ou 36 heures de bus... Comment dire...
Le Laos ne nous aura offert qu'une partie de ses secrets mais que ce fut agréable de traverser ce pays et de partir à la découverte de cette population qui sait encore prendre son temps au cœur d'une Asie du Sud Est bouillonnante et trépidante.

Wat (Temple) du roi.


Rue principale qui à la tombée de la nuit devient un immense marché.






Waterfall.



Mékong.






Divers ponts temporaires en bambou à péage.
Petites contributions sonores. Maëlle est à l'honneur pour ses sorties parfois désopilantes et délicieusement drôles. Ça c'est pour la première pour la seconde, c'est un son que notre pépette, comme tous les pitchounes du cru, reconnait désormais entre mille. Il aura rythmé nos visites à Luang Prabang ou à Vientiane.