mardi 30 décembre 2014

Un noël à Hanoi

Passer les fêtes de fin d'année loin de nos proches et de tout ceux que l'on aime a été l'un des moments les plus particuliers du voyage. Oui, les petites attentions, les bons petits plats, le plaisir de se voir tous ensemble, nous a manqué et nous manque encore maintenant, à quelques jours de notre retour en France. Alors dans ces conditions, comment allions nous faire pour fêter Noël dans l'une des capitales d'Asie du Sud Est, tellement éloignée de nos rituels du mois de décembre, mais tout en gardant un peu de magie pour notre Maëlle? 
Première surprise, à notre arrivée, les magasins, les échoppes, les rues, tout est décoré aux couleurs rouges et blanches. Le Père Noël est partout et c'est même assez amusant de voir cohabiter la célèbre barbe avec la faucille et le marteau du régime communiste encore en place. Alors, viendrait t-il faire un crochet dans ses contrés si lointaines ou est-ce simplement pour s'adapter aux touristes présents en grand nombre à cette période? Au départ, nous penchions pour la deuxième hypothèse mais plus nous  nous approchions du jour fatidique plus nous avons compris que cette fête faisait partie de la culture locale. Dans une sorte de syncrétisme culturel mêlé de capacité d'adaptation, force est de constater que cette fête s'est exportée ici. Vidée de ses fondements religieux, sauf pour la minorité chrétienne, autre reliquat de la colonisation, encore bien implantée ici. Le 24 au soir, une foule gigantesque a envahi les rues dont certaines autour de la cathédrale étaient même piétonnisées pour l'occasion. Tout le monde se bouscule pour faire une photo devant les gigantesques sapins décorés ou la crèche installée pour l'occasion. Les enfants portent des bonnets rouges et blancs que des vendeurs de rue distribuent à tour de bras. Des stands de pop corn et de barbes à papa fleurissent. Les boutiques de jouets ne désemplissent pas. Dans un joyeux bazar, les enfants et les familles déambulent dans les rues. Tout cela donne une atmosphère bien particulière qui oscille entre le carnaval et la fête des lumières un 8 décembre à Lyon... Bref, la magie est là, la saveur particulière de l'Asie aussi. Sans avoir la même importance que dans les pays de culture chrétienne c'est un moment qui rythme la vie des vietnamiens citadins et une réelle fête pour les enfants.
Toute cette émulation, ne nous a pas empêché de profiter des monuments locaux. Nous en retiendrons trois. En premier, le mausolée d'Ho Chi Minh qui renferme la dépouille embaumée du célèbre dirigeant vietnamien pour le folklore très procédurier qui accompagne la visite de son tombeau. Pour voir l'oncle Ho, comme l’appelle les vietnamiens, il faut rester en rang serré, ne pas parler et bien garder les bras contre les jambes, les soldats présents veillent à ce que cela soit bien respecté. En second, le temple de la littérature. Ensemble de bâtiments d'inspiration chinoise niché au cœur d'un parc en plein centre. Ce lieu a été l'une des première université du Vietnam. Elle regroupait les étudiants qui voulait devenir mandarin, fonctionnaire d'état au service du pouvoir central. Pour cela, un concours était organisé tous les 3 ans et seuls les plus méritants étaient reçus. Il devait avoir une culture littéraire très importante. Ce système tiré des principes de Confucius empêchait le copinage et laissait le pouvoir au plus méritant. Enfin, quel plaisir de déambuler autour du lac à toute heure de la journée pour manger une glace ou simplement profiter du cadre. Mention spéciale aux illuminations nocturnes qui donnent encore plus de magie à décor.

Le temple de la littérature.




Le lac et son célèbre pont de bois.



Le mausolée d'Ho Chi Minh.

Mais serait-ce bien lui sur une motorbike?

L'esplanade de la cathédrale d'Hanoï, le 24 au soir.

Quand le folklore rejoint la tradition... C'était" the place to  be" le 24 au soir.


25 au matin, ouf il a trouvé notre chambre.
Petites contributions vidéos de la folie qui régnait le 24 au soir dans les rues. Avec un peu de chance, vous pourrez peut être apercevoir quelques sosies du barbu avec leurs bonnets rouges.


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